Axoum

Axoum, la ville la plus ancienne d’Ethiopie et d’Afrique

Elle possède de nombreux sites archéologiques datant du 1^er au 13^ème siècle avant Jésus-Christ : des obélisques, des tombes royales, les ruines du palais de la Reine de Saba…

Axoum est un lieu chargé d’histoire qu’il convient de visiter si l’on souhaite découvrir l’histoire de l’Ethiopie.

L’Ancien Royaume d’Axoum

Les origines de la cité d’Axoum sont perdues dans les innombrables légendes existantes sur Axoum.   1000 ans environ avant Jésus-Christ, des tribus originaires de la Péninsule Arabique seraient venues s’installer à Axoum de l’autre côté de la Mer Morte. Une de ces tribus nommée Habashat aurait donné   le nom d’Abyssinie pour le pays et « Habesha » signifiant éthiopien en Amharique.

L’histoire de la création d’Axoum serait liée en partie à la légende de la Reine de Saba. Elle aurait visité Jérusalem et rencontré le Roi Salomon avec qui elle eut une histoire d’amour.  A son retour en Ethiopie, elle aurait donné naissance, à Ménélik 1^er  fils du Roi Salomon. Ménélik 1^er  fut le fondateur du royaume éthiopien et il est généralement appelé le Roi des Rois en hommage à cette légende.

Une autre légende locale raconte que la ville aurait été créée  par deux frères Abreha et Atsbeha.

Les premiers récits écrits  sur Axoum, aujourd’hui en notre possession, datent du 4ème siècle après Jésus-Christ, l’époque du Roi Ezana, premier roi  éthiopien converti à la foi chrétienne après l’arrivée d’un évangélisateur syrien appelé Frumentius envoyé par le Patriarche d’Alexandrie.

Frumentius est aussi connu sous le d’Abba Salama (le Père de Paix) dans la liturgie de l’église éthiopienne orthodoxe.

Les obélisques et les champs de stèles d’Axoum

Axoum fut la capitale du royaume axoumite pendant plus d’un millénaire.

Les ruines encore visibles à Axoum témoignent du haut niveau de rayonnement de cette civilisation aujourd’hui disparue notamment les obélisques et les stèles que l’on peut admirer dans la ville. Le plus grand de ces obélisques, haut de  35 m, est aujourd’hui couché sur le sol car il est tombé et a été cassé en plusieurs endroits.

L’origine des obélisques est encore aujourd’hui mystérieuse. Ils  sont classés sur la liste du patrimoine mondial établie par l’Unesco.

Un des plus grands obélisques avait été volé par l’armée fasciste italienne et emmené à Rome où il fut réinstallé. L’Italie après de nombreuses négociations a accepté de le restituer à l’Ethiopie. On peut désormais l’admirer à Axoum sa place naturelle.

La capitale spirituelle de l’Ethiopie

Axoum était aussi la ville où plusieurs rois et empereurs éthiopiens furent couronnés.

La cérémonie se déroulait sur le parvis de l’église Sainte Marie de Sion, église très importante dans l’histoire religieuse de l’Ethiopie. Elle fut aussi la première église construite en Afrique, au quatrième siècle après Jésus Christ.

Selon la légende, l’Arche de l’Alliance se trouverait dans une chapelle à proximité de l’église.

L’église Sainte-Marie de Sion a été détruite plusieurs fois dans l’histoire. La dernière version a été construite entre 1952 et 1965 par l’Empereur Hailé Sélassié. Elle est désormais une cathédrale. Elle possède au sous-sol de nombreux objets de cultes précieux. Autour se trouvent de nombreux vestiges des églises précédentes.

Autour d’Axoum, ils existe de nombres sites archéologiques d’intérêt majeur : les tombes de plusieurs rois éthiopiens, les ruines d’un palais qui serait celui de la Reine de Saba.

Il existe à 50 km d’Axoum, un site sabéen appelé Yeha qui serait selon certains archéologues la première capitale de l’empire axoumite avant la création d’Axoum.  Il est vraisemblable qu’il existe autour d’Axoum et de Yeha de nombreux sites archéologiques non mis à jour.

Peu de recherches archéologiques ont été entreprises dans cette région et ils restent de nombreuses légendes à élucider.