Harar et Dire Dawa, deux villes majeures de l’Est éthiopien
Distantes seulement de 50 km, elle sont rivales car une partie des activités commerciales de l’Est éthiopien a été transférée à Dire Dawa après sa création au XIXème siècle. Harar a perdu son attractivité commerciale mais elle demeure néanmoins une ville importante.
Harar, la ville sainte
Harar est une ville ancienne pétrie d’histoire, de culture et de religion. Elle est située à 1 800 m d’altitude. Elle s’est développée fortement sous l’influence des conquêtes arabes du VIIème au XIème après Jésus-Christ.
Elle a toujours été fortement influencée par l’islam. On la surnomme toujours aujourd’hui la «ville aux 82 mosquées ».
Afin de protéger la ville, une enceinte appelée « Jugol » a été construite, ce qui lui a permis de développer une activité commerciale conséquente et de rayonner sur l’ensemble de l’Afrique de l’Est.
Arthur Rimbaud y vécut les dernières années de sa vie. Il avait quitté la France pour se lancer dans le négoce en Afrique de l’Est. Il importait essentiellement des armes pour l’Empereur Ménélik. Un musée financé par l’Etat français a été ouvert dans l’une des maisons où il est censé avoir vécu ses dernières années de vie.
D’autres sites d’Harar sont également dignes d’intérêts : le petit musée ethnologique, les ruelles de la vieille ville, le marché, les maisons anciennes d’Harar (dont certaines ont été transformées en véritable musée), le quartier chrétien, le Palais de Ras Mekonnen (le père du dernier empereur d’Ethiopie Hailé Sélassié).
A la nuit tombée, vous pourrez découvrir à l’une des portes de la ville ancienne un spectaculaire ballet de hyènes venant se nourrir au son de la voix des gardiens de la ville : c’est un spectacle unique, à voir, sans aucun autre équivalent dans le monde. Vous découvrirez la délicatesse de ces animaux à la mauvaise réputation.
Dire Dawa, ville moderne devenue centre économique de l’Est éthiopien
Dire Dawa a été créée au début du XXème siècle à l’occasion de la création de la ligne de chemin de fer reliant Djibouti à Addis Abeba construite avec la coopération du gouvernement français de l’époque. Ses rues sont larges et ombragées.
Une grande gare ferroviaire a été construite. Elle existe toujours aujourd’hui et ressemble étonnamment à certaines gares françaises construites à la même époque. Elle se visite et vous pourrez découvrir des choses étonnantes.
Henry de Monfreid y vécut également et y réalisa des investissements. Il acheta une usine de pâtes avant de retourner vivre sur les rives de la Mer Rouge.
Dire Dawa est une ville agréable où il fait bon vivre malgré les importantes chaleurs.
Vous pourrez explorer ses marchés appelés Taiwan ou Kefira où se pressent les populations de la région : Afar, Somali et Oromo.